samedi 17 septembre 2016

Samdim Katébien : la mobilisation continue !

Samedi 17 septembre

La Gueule noire
12 h : le petit resto de la Gueule noire 
Repas prix libre aux saveurs de l’Afrique du nord
Exposition d'Émilie Weiss et Nathalie Ambroise et lecture en musique.

La Gueule noire 16, rue du Mont

Chok Théâtre
16 h : projections et scène publique : Mémoire de la militance et actualité de la figure de Kateb Yacine dans l'espace public


Kateb, qui signifie « écrivain » en arabe, était issu d’une famille de lettrés de la tribu des Keblout du Nadhor (Est algérien). Le 8 mai 1945 — il n’a pas encore 16 ans —, il participe aux soulèvements populaires du Constantinois pour l’indépendance. Arrêté à Sétif, il est incarcéré durant trois mois à la suite de la répression, qui fait quarante-cinq mille morts. Aussi libre et libertaire, insolente et provocante, indéchiffrable et éblouissante que son œuvre, fut la vie de Kateb. Militant de toute son âme pour l’indépendance, au sein du Parti populaire algérien, puis du Parti communiste, il s’engage avant tout avec les « damnés de la terre », dont il est avide de connaître et faire entendre les combats : « Pour atteindre l’horizon du monde, on doit parler de la Palestine, évoquer le Vietnam en passant par le Maghreb. » . 
                         DA SILVA, Marina. Kateb Yacine, l'éternel perturbateur. Le Monde diplomatique, novembre 2009, p. 31.                                                                      Disponiblesur https://www.monde-diplomatique.fr/2009/11/DA_SILVA/18424
Projection de Ils ont rejoint le front pour libérer l'Algérie de Jean Asselmeyer, réalisateur et directeur du Panorama du cinéma algérien
Dans ce film, quatre grands témoins, qui vivent aujourd’hui en Algérie, en tant qu’Algériens à part entière, nous montrent ce qu’a réellement été cette colonisation si "bénéfique" qu’ils ont, eux, perçue comme l’oppression d’un peuple par un autre. Trois d’entre eux, que l’on appellerait aujourd’hui "pieds noirs", autrement dit ces Européens à qui la France, puissance occupante, a donné les meilleures terres, prises aux populations autochtones, du travail, et des droits exclusifs, non partagés par l’ensemble de la population, vivaient plutôt bien par rapport à la majorité des "indigènes". Le quatrième, lui se trouvait bien loin de tout cela et vivait en Argentine. Annie Steiner, Felix Colozzi, Pierre Chaulet et Roberto Muniz nous expliquent ce qui les a amenés à se solidariser avec le combat des faibles, des humiliés et à risquer leur liberté et leur vie en s’engageant pour libérer l’Algérie.

Et de Kaïros de François Hien, réalisateur 
Hana, militante active, organise des conférences pour alerter l'occident sur l'état de l'Irak sous occupation américaine. Occupée à défendre un pays où elle ne pouvait se rendre, elle se sentait prisonnière d'une actualité accablante.
En janvier 2011, François Hien la rejoint au Caire alors que le pays gronde de sa révolution à venir. Le bouleversement inouï qui se déploie les jours suivants va tout changer pour Hana. Et c'est pour des raisons politiques qu'elle va se détacher du militantisme.
Portrait dans le temps d'une jeune femme traversée par la politique, Kaïros, documentaire de François Hien, traque les résonances intimes d'un événement suivi par le monde entier.

Les projections seront suivies d’une scène publique en présence des réalisateurs et Dominique Belkis, anthropologue, Maître de Conférence à l'Université Jean Monnet et chercheure au Centre Max Weber, Marina da Silva, journaliste  et Dominique Villaeys-Poirré.

20 h 30 : représentation de  Puits-Hamelin : théâtre lyrico-documentaire de François Hien

Entrée prix libre

Chok Théâtre 24, rue Bernard Palissy

Dimanche 18 septembre

Petit Théâtre de Montaud
11 h : Poésie de Kateb Yacine et chants berbères
Rencontre entre les compagnies de théâtre amateur Mont'ô Rêves et Les Tapepastroisfois autour de la poésie de Kateb Yacine.  

Pique nique partagé, chants et discussion sous l'arbre.

Le Petit Théâtre de Montaud / Théâtre de Verdure 18, rue Benoît Frachon

Chok Théâtre
15 h : représentation de Puits-Hamelin : théâtre lyrico-documentaire

La représentation sera suivie d'un débat Histoire, Théâtre, Langues et Politique : avec François Hien, metteur en scène, Marina da Silva, journaliste.

Le théâtre est un théâtre de combat : dans la lutte des classes, on ne choisit pas son arme. Le théâtre est la nôtre. Il ne peut pas être discours, nous vivons devant le peuple ce qu’il a vécu, nous brassons mille expériences en une seule, nous poussons plus loin et c’est tout. Nous sommes des apprentis de la vie.
Colette Godard, « Le théâtre algérien de Kateb Yacine », Le Monde, 11 septembre 1975.


18 h 30 : projections proposées par Jean Asselmeyer, réalisateur et directeur du Panorama du cinéma algérien entremêlées de discussions - débats

Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre de René Vautier
L’histoire de l’Algérie d’avant 1830, au 8 mai 1945 avec Kateb Yacine, Albert Camus et bien d’autres. A rebours de toutes les idées reçus, le film montre la réalité d’un pays, qui avant la colonisation avait atteint le niveau de développement de bien des pays européens. Il montre aussi les réalités cachées de la pratique coloniale. Il s’achève sur le massacre du 8 mai 1945, prélude à l’insurrection de novembre 1954.

Mémoires du 8 mai 45 de Mariem Hamidat
Le 8 mai 1945, à Sétif, petite ville de l'Est algérien, on fête l'armistice. Dans le cortège, parmi les drapeaux alliés surgit un drapeau algérien, symbole d'indépendance. La police tire sur la foule. C'est l'émeute. Dans toute la région, la répression menée par l'armée française va faire des milliers de victimes. Ce film documentaire est riche en témoignages de personnes ayant vécu le drame du 8 mai 1945 dans plusieurs villes de la région de Sétif, et de certaines personnalités comme le président de la fondation 8 mai 1945 Bachir Boumaza et le journaliste américain Landrum Bolling qui était sur place le jour des massacres.

Ils ont choisis l'Algérie de Jean Asselmeyer
Beaucoup  ont participé à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. 
Il y a « ceux qui croyaient au ciel », prêtres, chrétiens engagés contre la torture, amis des « indigènes », il y a « ceux qui n’y croyaient pas », militants communistes, étudiants, intellectuels progressistes, d’autres sont restés dans ce pays parce qu’ils ne concevaient pas de vivre ailleurs que sur cette terre de toutes les passions. Le film de Jean Asselmeyer nous livre des témoignages poignants, illustrés par des documents d'archives inédits


Débats ou discussions en présence de Jean Asselmeyer, Dominique Villaeys-Poirré : la voix de Rosa Luxemburg sur la colonisation en général et celle de l'Algérie en particulier.

Entrée prix libre

Chok Théâtre 24, rue Bernard Palissy

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